Le marché immobilier dans les Alpes-Maritimes : entre stagnation des ventes et hausse des prix

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Dans le secteur de l'immobilier, les Alpes-Maritimes connaissent actuellement une période de ralentissement, tant dans le neuf que dans l'ancien, avec des conséquences significatives sur le marché locatif. Cette situation suscite des inquiétudes majeures parmi les professionnels du secteur. Selon les données, les ventes ont enregistré une baisse notable, atteignant jusqu'à -42% pour le marché du neuf et -19% pour l'ancien en l'espace d'un an, de Menton à Cannes. Cette tendance alarmante est accentuée par la diminution du nombre d'acquéreurs, principalement en raison de refus de crédits de plus en plus fréquents. De plus, les taux d'intérêt en hausse engendrent des mensualités plus élevées pour ceux qui parviennent à obtenir un financement.

Cette stagnation affecte particulièrement les recherches des primo-accédants, qui représentent une part importante du marché immobilier. Les biens autrefois très prisés, tels qu'un appartement de 65 m² situé corniche Fleurie à 300 000 euros, suscitent désormais moins d'engouement. Les professionnels du secteur observent cette tendance à travers un ralentissement notable des demandes et des contacts. Cette situation est préoccupante, affectant la viabilité des agences immobilières qui doivent supporter des frais de fonctionnement et publicitaires constants. Certaines agences sont même contraintes de fermer leurs portes, témoignant ainsi de la pression exercée sur le marché immobilier dans le département.

Perspectives sur une Baisse de Prix dans les Alpes-Maritimes

Contrairement à la tendance nationale où les prix de l'immobilier ont connu une baisse cette année, les Alpes-Maritimes affichent une augmentation moyenne de 8% du prix au mètre carré. Au premier semestre 2022, le mètre carré était évalué à 4710 €, atteignant 5085 € au premier semestre 2023. Cette hausse est motivée par la présence de secundo-accédants, disposant de fonds propres conséquents. Il est à noter que deux marchés distincts se dessinent dans le département : celui qui nécessite un crédit immobilier, essentiellement les primo-accédants, et celui qui n'en nécessite pas, comme les retraités ou les étrangers. Les prix dans ce second marché demeurent stables.

Cependant, pour les biens de taille modeste, une baisse des prix est envisagée. Notamment à Nice, une des dernières villes où les prix résistaient, les biens dont les prix n'ont pas évolué depuis l'année précédente rencontrent désormais des difficultés à trouver preneur. Cette évolution du marché invite à une adaptation aux nouvelles tendances de prix.

Impact de la Crise sur le Marché Locatif

La crise immobilière se répercute également sur le marché locatif. Les acquéreurs éprouvent des difficultés à obtenir un crédit, soit en raison de refus de prêt, soit en raison de taux d'intérêt plus élevés. En conséquence, ils restent locataires, aggravant ainsi la pénurie de biens disponibles à la location sur une base annuelle. Cette situation est exacerbée par la préférence croissante pour les locations temporaires sur des plateformes telles qu'Airbnb.

Selon certaines sources Nice serait désormais la métropole la plus onéreuse après Paris, avec une hausse des prix de 7,9% en un an, contre une baisse de 0,4% au niveau national. Il est important de noter d'importantes disparités de prix entre les quartiers, ce qui souligne la complexité du marché immobilier dans la région. De plus, la chute des permis de construire n'augure rien de bon pour les mois à venir, avec des permis souvent refusés ou bloqués, ajoutant ainsi à l'incertitude qui plane sur le marché immobilier de la région.

 

L'immobilier dans les Alpes-Maritimes traverse une période complexe marquée par des ventes en baisse, une hausse des prix pour certains biens, et des enjeux majeurs sur le marché locatif. La situation est préoccupante pour les professionnels de l'immobilier qui doivent s'adapter à ces nouvelles réalités.

Les prix augmentent, en partie grâce à l'afflux de secundo-accédants avec des fonds disponibles. Cependant, cette hausse ne touche pas tous les segments du marché, certains biens plus modestes connaissent une baisse de leur attractivité.

Le marché locatif est également sous pression, avec des acquéreurs qui peinent à obtenir des crédits et une concurrence accrue des locations temporaires sur des plateformes comme Airbnb.

Les disparités de prix entre les quartiers de Nice ajoutent à la complexité de la situation.

L'avenir de l'immobilier dans la région est incertain, et les professionnels devront innover pour relever ces défis et s'adapter à un marché en constante évolution.